On « fait du KM », même sans le dire
← Gestion des connaissances en Entreprise | ⌂ retour | Processus et Modèles → |
Une pratique implicite
L'expression "on fait de la gestion des connaissances sans le dire" suggère que certaines activités ou pratiques au sein d'une organisation relèvent de la gestion des connaissances, même si elles ne sont pas explicitement identifiées ou désignées comme telles. La gestion des connaissances consiste à collecter, organiser, partager et exploiter les connaissances au sein d'une entreprise pour améliorer ses performances et favoriser l'innovation.
Ainsi, lorsque quelqu'un affirme que l'on pratique la gestion des connaissances sans le dire, cela signifie que des processus informels ou non structurés sont en place pour gérer les connaissances au sein de l'organisation, même si cela n'est pas officiellement reconnu comme une initiative formelle de gestion des connaissances.
C'est le cas dans des environnements où les employés échangent régulièrement des informations, capitalisent sur l'expérience passée, ou utilisent des méthodes non explicitement définies pour tirer parti des connaissances collectives. Dans ce contexte, il peut être bénéfique pour l'organisation de formaliser et de conscientiser ces pratiques afin de les optimiser davantage dans le cadre d'une stratégie globale de gestion des connaissances.
Activités Existantes
Dans les entreprises, plus ou moins développées et maîtrisées :
- Connaissances et savoir faire codifiés : procédures, processus, assurance qualité, référentiels métiers
- « Mis en boîtes» : outils, machines, produits
- Créés et protégés : marques, procédés, licences
- Documentées : archives, placards, système documentaire
- Informatisées : données, logiciels
- Transmises : formation et tutorat,
- Maintenues et développées : Retour d’expérience, veille technologique, commerciale, concurrentielle
Beaucoup d’activités de Gestion des Connaissances (ie. Knowledge Management) existent déjà mais ces activités restent souvent peu reliées aux objectifs stratégiques de l’organisation
Intérêts et enjeux
La Gestion des connaissances doit répondre à des problématiques concrètes
- Eviter les pertes de compétences individuelles : turn over, départ en retraites d’experts
- Eviter les pertes de compétences collectives : dispersion des équipes projet, réorganisation, fusion
- Oubli de connaissances utiles : acquis antérieurs, solutions et scénarios rejetés dans un projet, échecs et erreurs, historique
- Aider des gens éloignés à travailler et créer ensemble (conception, projet), se coordonner…
- Localiser les gens spécialistes et source d’information et d’expertise dans un domaine d’intérêt de l’entreprise
- Améliorer et faciliter le repérage et l’accès à une vaste documentation
Enjeux[1] (Prax)
- Optimisation des processus récurrents
- Aide à la décision en environnement complexe
- Valorisation du capital de compétences
- Innovation
Gains
Exemples apports attendus[2]
- baisser les coûts ou faire mieux
- obtenir le leadership produit
- atteindre et diffuser l'excellence opérationnelle
- améliorer la qualité
- améliorer les processus internes et externes
- favoriser et accélérer la capacité à prendre de meilleures décisions
- accélérer ou réduire les cycles de décision et de production (conception, fabrication, maintenance)
- limiter la redondance ; ne plus réinventer la roue
- développer la capacité d'innovation
- développer le travail collaboratif ou en réseau
- développer les compétences, le savoir-faire et la capacité d'apprentissage
- améliorer la connaissance des clients
Difficultés d’évaluer a priori les gains.
On part souvent des pertes subies si on ne fait pas de Gestion des Connaissances
Références
- ↑ « Le guide du Knowledge management – Concepts et pratiques de la gestion des connaissances » de Jean-Yves Prax aux éditions Dunod - Février 2000.
- ↑ https://cigref.typepad.fr/cigref_publications/RapportsContainer/Parus2000/2000_-_Gerer_les_connaissances.pdf