Evolution des systèmes de préservation et dissémination de la connaissance

De WIKOM
Pourquoi gérer la connaissance ⌂ retour La connaissance dans les théories de l'organisation

Historique

basé sur : l’infographie de 2014 disponible ici

3500 avant JC - Invention de l'écriture

Invention de l'écriture Cunéiforme : permet à l'information d'être partagée, stockée et préservée pour les générations futures sur la base d'un système de signes.

Exemples d'écriture cunéiforme
Exemples d'écriture cunéiforme

Le support est la pierre :

Acte de vente d'un esclave et d'une maison à Shuruppak, Dynasties archaïques III A, v. 2500 av. J.-C. Musée du Louvre.
Acte de vente d'un esclave et d'une maison à Shuruppak, Dynasties archaïques III A, v. 2500 av. J.-C. Musée du Louvre.

2800 avant JC - Papyrus

Développement du papyrus, solution légère de transmission et préservation.

Entre 100 et 200 - Du parchemin .... au papier

  • L'introduction du papier réduit les coûts.
  • La nature fragile du support  fait que les documents importants sont retranscrits manuellement dans les scriptoriums et conservés dans les bibliothèques et les monastères

1450 - L'imprimerie :

  • L'imprimerie s'inscrit dans une longue histoire d'évolution de la technique mais la figure que l'on retient est Johannes Gutenberg, inventeur de la presse mécanique à caractère alphabétique mobile métallique à partir de 1450.
  • L'imprimerie : "l'invention des caractères métalliques mobiles en Europe a été déterminante dans la diffusion des textes et du savoir" [1]

A Anvers en Belgique, le Musée Plantin et Moretus revient sur cette histoire.

1801 - Métier Jacquard

pour plus détails voir : Le Métier Jacquard

  • "Le métier Jacquard est un métier à tisser mis au point par le Lyonnais Joseph Marie Jacquard avec l'aide du menuisier Jean-Antoine Breton en 1801, premier système mécanique programmable avec cartes perforées."[2]
  • "Le métier Jacquard, qui a inspiré Charles Babbage, est souvent présenté comme l'un des ancêtres de l'ordinateur, il ne fait pas à proprement parler de traitement de l'information mais c'est la plus ancienne machine programmable."[3]

1850 - Télécommunications

1854 - Algèbre de Boole

Georges Boole écrit "An investigation of the laws of thoughts"[4] qui introduit les variables binaires qui sera le fondement de l'informatique.

1858 - Télégraphe

Développement du télégraphe transatlantique qui ouvre la voie aux communications longue distance

1939-1945 - Seconde Guerre Mondiale

Enigma

Alan Turing

Les années 50'

  • @todo : ## La guerre froide ##
  • Les ordinateurs quittent les laboratoires et s'insèrent dans la vie moderne
  • Peter Drucker invente en 1959 le terme "Knowledge Workers" dans un article du Harvard Business Review [5]
Le terme knowledge workers a été introduit par Peter Drucker (1959), consultant en entreprise et professeur de management, pour désigner une nouvelle catégorie de travailleurs propre aux économies tertiarisées. En première approximation, les knowledge workers sont des travailleurs qui mobilisent seulement, ou du moins principalement, leurs facultés cognitives, relationnelles, communicatives, en collaboration avec d’autres travailleurs et/ou des machines dans le cadre de leur activité professionnelle. Ainsi, au centre de leur activité se trouve l’usage combiné de divers savoirs (Butera et al., 2008). Dans les années 1970 et 1980, la forte progression numérique de cette nouvelle catégorie de travailleurs marque le passage d’un capitalisme industriel, fordiste et keynésien – celui des machines mécaniques et des ouvriers « col bleu », basé avant tout sur la production de biens tangibles – à un capitalisme financier et digital toujours plus imprégné de néolibéralisme. Technologies flexibles, connaissance, services 24/24, costards-cravates, jeux en bourse et investissements sur des biens immatériels sont autant d’éléments qui représentent cette transition. D’où l’intérêt croissant pour l’analyse des conditions sociales et professionnelles des knowledge workers, une composante sociale hétérogène et en augmentation progressive dans les sociétés de services.[6]

1970 - Arpanet

ARPANET
ARPANET[7]
  • innovation de rupture dans le domaine des réseaux avec le protocole TCP/IP ...
  • prémisse de l'Internet,

1980 - La micro informatique se généralise

"Depuis la reprise du terme « Personal Computer » (ordinateur personnel) par IBM comme nom de son premier micro-ordinateur et du succès qui s'est ensuivi via la démocratisation de ce modèle par des modèles compatibles, le terme est dévoyé puisque de nos jours, un « PC » est uniquement assimilé à un ordinateur dans la lignée du modèle d'IBM et la plupart du temps fonctionnant avec Microsoft Windows ; cela alors que le terme recouvre en fait tous les micro-ordinateurs allant du R2E Micral à l'Apple Macintosh. Mais la part de marché des compatibles PC est devenue au fil du temps tellement importante qu'il s'en faut peu de pouvoir dire qu'un ordinateur personnel est forcément un PC."[9]

Film regarder :

1989 - World Wide Web (WWW)

  • Tim Bernes-Lee propose de développer un framework pour le World Wide Web

"Le World Wide Web (parfois abrégé « www » ou « W3 ») est un espace d’information où les documents et autres ressources Web sont identifiés par des URI, reliés par des liens hypertexte et accessibles via Internet à l’aide d’un navigateur Web. "[10]

1990 - Engouement pour les Nouvelles Technologies

"Les années 1990 sont marquées par la démocratisation d'Internet et l'engouement pour les « nouvelles technologies » avec le boom des startups. La décennie voit le début des biotechnologies avec le premier clonage, les organismes génétiquement modifiés (OGM), le début du séquençage du génome humain et l'introduction du test ADN par la police scientifique. Le Global Positioning System (GPS) devient opérationnel. En mathématiques, le théorème de Fermat est prouvé par Andrew Wiles ; en astronomie, l'existence de la matière noire et de l'énergie noire est postulée, celle des naines brunes et de planètes hors du système solaire est confirmée, et le télescope spatial Hubble apporte une révolution."[11]

Internet dans la société française

Evolutions dans l'environnement économique : variété, accélération et besoin d’innover

  • Émergence d’une économie de la variété
    • un environnement dynamique qui déstabilise les processus de production (variantes de produits fabriqués avec des variantes de matières, pour des variantes de clients)… Il faut de plus en plus de connaissances pour maîtriser la production
  • Le rythme des modifications est accéléré
    • on ne peut plus répéter, il faut apprendre en marchant
    • et le temps et les ressources pour apprendre et réapprendre se raréfient : on mobilise alors toutes les connaissances et on valorise les connaissances tacites nécessaires autant dans la conception que dans la mise en œuvre des produits
  • Co développement
    • On va de plus en plus impliquer les utilisateurs (= les opérationnels) dans la conception du produit
  • TIC et Internet
    • permettent d’accéder à de plus en plus de connaissances, via de nouveaux  modes de stockage et de transmission des connaissances,

Evolutions théoriques

  • Sociologie
    • le professionnel comme « praticien réflexif » qui travaille avec le client, différent de l’expert qui travaille pour le client[12][13]
    • "Il s’agit d’analyser dans le cadre de la science-action (Argyris, 1990) les rapports entre savoirs académiques et pratique professionnelle. Contestant vivement le modèle de la science appliquée dans lequel on affirme la préséance de la science sur l’intervention"
  • Gestion RH
    • on est dans la gestion des compétences, et leur mobilisation pour la performance. Apparition de la figure du «professionnel autonome »
  • Stratégie d'entreprise
    • Après la longue période où l’on se focalisait sur l’adéquation de l’entreprise avec son environnement (menaces / opportunités, produits / marchés, chaîne de la valeur), émerge l’approche ressource. Dans cette approche, l’entreprise est un portefeuille de ressources / compétences au lieu d’être un portefeuille d’activités et la compétitivité naît de la capacité de créer, sélectionner et développer ce portefeuille.

2004 à 2009 - Essor du WEB 2.0

"Le terme Web 2.0 décrit les sites Web qui mettent l’accent sur le contenu généré par les utilisateurs (y compris l’interaction utilisateur-utilisateur), la convivialité et l’interopérabilité. De l’apparition des blogs, à la révolution mobile, les bouleversements et évolutions technologiques s’accélèrent. Sans oublier l’arrivée ensuite des réseaux sociaux."[10]

Visual timeline of Internet milestones
Visual timeline of Internet milestones[14]
History of Google timeline
History of Google timeline[15]

2010 - Age du Big Data et des plateformes

Explosion des volumes de données

2020 > -

A lire aussi

Aspect évolutif et incrémental du knowledge management [16]

Références

  1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Johannes_Gutenberg
  2. https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tier_Jacquard
  3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Marie_Jacquard
  4. Boole, G. (2009). An Investigation of the Laws of Thought: On Which Are Founded the Mathematical Theories of Logic and Probabilities (Cambridge Library Collection - Mathematics). Cambridge: Cambridge University Press. doi:10.1017/CBO9780511693090
  5. Drucker, P. (1959) Landmarks of Tomorrow, New York: Harper & Brothers.
  6. https://www.teseopress.com/dictionnaire/chapter/knowledge-workers/
  7. https://www.lafibrelyonnaise.fr/arpanet/
  8. Gilles Garel. Les communautés aux origines de la micro-informatique : des amateurs aux entreprises. Neuvièmes Journées du Groupe Thématique Innovation de l’AIMS, « Communautés, écosystèmes et innovation », Oct 2018, Montréal, Canada. ⟨hal-02557212⟩ https://cnam.hal.science/hal-02557212
  9. https://fr.wikipedia.org/wiki/Micro-informatique
  10. 10,0 et 10,1 https://www.lafibrelyonnaise.fr/essor-dinternet/
  11. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3%A9es_1990
  12. BOUISSOU Christine, BRAU-ANTONY Stéphane, « Réflexivité et pratiques de formation. Regards critiques », Carrefours de l'éducation, 2005/2 (n° 20), p. 113-122. DOI : 10.3917/cdle.020.0113. URL : https://www.cairn.info/revue-carrefours-de-l-education-2005-2-page-113.htm
  13. Baudry de Vaux Marie, Ceccaldi Sylviane, Crine Grégory, de Lassus Isabelle, Thévenot Magali. Jean-Pierre Bouchez, Les nouveaux travailleurs du savoir = knowledge workers, Paris, Éditions d'Organisation, 2004. In: Formation Emploi. N.87, 2004. p. 135 https://www.persee.fr/doc/forem_0759-6340_2004_num_87_1_1984_t1_0135_0000_6
  14. https://harbott.com/visual-timeline-of-internet-milestones/
  15. https://www.officetimeline.com/blog/google-history-timeline
  16. Aspect évolutif et incrémental du knowledge management - Positionnement et vision de la communauté francophone. 2018. Maher Slouma