Apprentissage

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Théories

4 grandes visions théoriques classiques[1]

  • apprendre c’est transmettre des savoirs, en renforçant des comportements (le béhaviorisme);
  • apprendre c’est traiter de l’information, par les mécanismes mentaux internes constitutifs de la pensée et de l’action (le cognitivisme).
  • apprendre c’est construire des images de la réalité dans des situations d’action (le constructivisme);
  • apprendre c’est échanger du sens, dans des rapports sociaux (le socio-constructivisme).
Théories de l'apprentissage : les liens entre l’apprentissage et l’enseignement
Théories de l'apprentissage : les liens entre l’apprentissage et l’enseignement[2]
5 modèles d'apprentissage dont le connectivisme
5 modèles d'apprentissage dont le connectivisme[3]

Béhaviorisme

  • Comprendre et Retenir
  • Faits et procédures
  • L'apprentissage est un processus lié au fait de réagir à un stimuli externe

Auteurs : Thorndike, Pavlov, Watson, Guthrie, Hull, Tolman, Skinner

Cognitivisme

  • Créer et Evaluer
  • Raisonnements, Procédures et Résolution de problèmes
  • L'apprentissage est un processus d'acquisition et de mémorisation d'information

Auteurs : Kolfka, Lewin, Piaget, Ausubel, Brunet, Gagne

Constructivisme

  • Analyser et Appliquer
  • Concepts et résolution de problèmes
  • L'apprentissage est un processus de construction d'une réalité subjective

Auteurs : Dewey, Montessori, Strzeminski, Piaget, Vygotsky, Heinz von Foertster, Bruner, Simon, Watzlawick, Ernst von Glasersfeld, Morin

Socio constructivisme

Auxquelles s'ajoutent...

Cognition située et partagée

  • application en situation
  • "La cognition située est une théorie qui pose le principe que le savoir est inséparable de l'action. Par conséquent, toute connaissance est située dans une activité qui est liée aux contextes sociaux, culturels et physiques."[4]

Auteurs : Schuman, Lave, Wenger

Cognition Sociale

  • Concepts et problèmes
  • Par les termes mêmes, la cognition sociale renvoie à l'approche cognitiviste en psychologie. Dans cette perspective, les objets sociaux font l'objet de représentations mentales de type schémas (c’est-à-dire des éléments caractéristiques, les attributs prototypiques et des exemplaires). Par exemple, le concept de professeur s'inscrirait dans un schéma possédant des attributs comme l'autorité, le savoir et des exemples de professeurs qui nous ont marqués. Or selon la théorie cognitiviste, l'activation d'un concept (par un élément du contexte, par une réminiscence active, ou autre) est censée faciliter l'accessibilité à son schéma et aux concepts qui lui sont liés. Ainsi, dans la sphère sociale, l'interaction avec un individu donné activerait une série de schémas qui eux-mêmes influenceraient notre cognition sociale par ce qu'ils évoquent. Par exemple, si l'on nous présente un individu comme étant professeur, notre jugement pourrait se trouver biaisé par le schéma activé par ce concept : cet individu nous semblera savant ou autoritaire en fonction des représentations mentales associées au schéma activé.
  • Cette perspective offre ainsi une explication aux phénomènes de préjugés, de racisme, mais aussi d'amitié...

Connectivisme

  • Reconnaitre et connecter
  • L'apprentissage est un processus de connection de noeuds spécialisés renvoyant à des sources d'information
  • L'apprentissage se fait par le biais de toutes les interactions permises par les réseaux

Auteurs : George Siemens ( incluant également Vygotsky, Papert Clark et le Constructivisme Social)

Essai et Erreur

  • Pas d’apprentissage sans possibilité d’essai et erreur
  • Pour que l’apprentissage soit possible il faut une culture où l’erreur est admise

Catégories de l’apprentissage de Gregory Bateson (repris et adapté de : [5])

En 1964, Gregory Bateson a émis des catégories de l’apprentissage suite à des recherches dans le domaine des « sciences du comportement » (Bateson, 1977, vol.1, p.253). À cette époque, il travaillait tant dans le monde animal qu’avec des humains. Le premier écrit fait sur l’apprentissage est un article intitulé « Les catégories de l’apprentissage et de la communication », contenu présenté lors d’un symposium en Autriche sur les conceptions du monde. Il se retrouve aussi dans Vers une écologie de l’esprit (Bateson, 1977, vol.1,  p.253-282).

Selon Bateson, l’apprentissage insinue automatiquement un changement et celui-ci implique un processus. Changement et processus sont interdépendants, car ils n’existent pas indépendamment et s’influencent mutuellement.

Apprentissage zéro

  • il n'y a rien à apprendre, réponse systématique et réflexe :  Routine
  • Ceci est le premier niveau d’apprentissage, soit un changement minimal ou un premier mouvement. C’est la réception d’une information provenant de l’extérieur, donc la base immédiate de tout acte. La séquence dite « essai-erreur » entre dans ce processus, mais on ne peut savoir ce qui est une erreur avant de faire le mouvement, donc l’apprentissage.

- Exemple : Je mets ma main sur un rond rouge du poêle, je me brûle.

Apprentissage un

  • on constate un changement dans le comportement après un conditionnement, un apprentissage qui ne fait pas appel à la conscience de l'apprenant (publicité, répétition avec punition et récompense) : imitation
  • Ce deuxième niveau d’apprentissage est ce que, communément, nous appelons « apprentissage ». Le lien entre l’expérience et le contexte se crée et il est possible de rectifier son comportement. La notion d’erreur dans les choix faits est saisie par la personne. Selon le behaviorisme, c’est le début du conditionnement  du comportement et de l’accoutumance.

- Exemple : J’ai mis ma main sur le rond rouge du poêle, je me suis brûlé et je ne recommencerai plus.

Apprentissage deux

  • l'apprenant est capable d'adapter une réponse précédemment acquise pour une situation différente. le processus de généralisation aide à transposer et à adapter la réponse : adaptation
  • Le troisième niveau correspond à la généralisation de l’expérience. Celle-ci devient transcontextuelle, c’est-à-dire que la personne peut faire des liens entre ce qu’elle a vécu, le contexte dans lequel l’action s’est produite et la multiplicité des situations où elle peut vivre la même expérience. Bien des actions que nous avons faites enfants ont été généralisées à des contextes divers et cela a pour but de simplifier la création des liens entre une situation que nous pouvons vivre et le comportement que nous croyons prescrit. Il n’y a plus de notions d’erreurs; la personne agit de cette façon parce qu’elle fait le lien avec son expérience et est consciente de ce lien, de son apprentissage. C’est un métaapprentissage.

- Exemple : Lorsque les ronds du poêle sont allumés, je peux me brûler. Il en est de même avec ce qui est très chaud comme le feu.

Apprentissage trois

  • l'apprenant ne trouvant pas de réponse, trouve des comportement nouveaux. C'est un apprentissage qui engendre des changements profonds et durables. la situation l'oblige à créer du nouveau dans ses pensées, ses comportements, ses attitudes :  modification
  • Ce dernier apprentissage ne se produit que chez un nombre restreint de personnes et ce, sur une petite part des expériences que l’individu peut vivre. Cet apprentissage arrive la plupart du temps dans un contexte spirituel ou existentiel. La personne, dans ce cas-ci, remet en question les liens qu’elle a créés auparavant et saisit le mécanisme d’apprentissage du niveau précédent pour, soit diminuer ce type d’apprentissage, soit l’augmenter. Ce dernier niveau met en relief des contextes qui englobent les contextes de l’apprentissage deux.

- Exemple : Pourquoi éviter les situations où je peux me brûler et suis-je prêt à me brûler dans certaines situations, dilemmes, etc.

- Exemple 2 : « C’est une chose terrible de s’habituer à quoi que ce soit » (Bateson, 1977 vol.1, p.277).

A regarder

Action et Apprentissage [Argyris et Schôn ]

L'apprentissage en simple – double – triple boucle, d'après Argyris et Schön (2002)
L'apprentissage en simple – double – triple boucle, d'après Argyris et Schön (2002) [6]


FILLOL Charlotte, « Apprentissage et systémique. Une perspective intégrée », Revue française de gestion, 2004/2 (no 149), p. 33-49. DOI : 10.3166/rfg.149.33-49. URL : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2004-2-page-33.htm

Références